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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 18:46

1ère étape : Assouplissez vous !

Flexion – Réflexion

Il s’agit d’assouplir sa pensée et de sortir des schémas rigides sur l’habitat traditionnel.

Il faut comprendre qu’on peut disposer d’un logement privatif avec toutes les commodités de la vie moderne

tout en envisageant de partager des espaces avec d’autres habitants pour favoriser les échanges , la coopération , l’entraide et faire des économies substantielles en lien avec les enjeux environnementaux.

Respirez à fond l’air sain de l’Habitat Participatif !

2ème étape  :  Sautez à pieds joints. Jetez vous à l’eau

Utilisez les énergies des autres ! Jouez coopératif plutôt que solo.

La rencontre avec de futurs habitants partageant votre envie d’habitat participatif est déterminante.

C’est la démarche collective plutôt parcours résidentiel individuel qui est la clef de la réussite de l’habitat participatif.

Confronter ses envies, ses valeurs avec celles des autres, s’enrichir de leurs expériences, partager les savoir faire...

3ème étape :  Faites vous accompagner par un professionnel

La coopération même si elle était naturelle aux temps préhistoriques (!!), cela ne s’improvise pas.

L ’aide d’un accompagnateur professionnel de l’habitat participatif , véritable « coach sportif », est souvent indispensable.
C’est avec lui/elle que vous formaliserez votre projet commun. Que vous transformerez vos envies en projets concrets, médiatisables, compréhensibles par celles et ceux que vous devrez convaincre pour obtenir les sésames : plan de financement, subventions, permis de construire etc...

 

4ème étape :  Faites preuves d’agilité et de souplesse !

... pour faire évoluer votre projet dans le dédale des contraintes administratives, juridiques et fiscales.

La confrontation avec les dures réalités d’un montage de projet d’habitat est incontournable. C’est aussi l’heure des choix :  Quel foncier ? Construire du neuf ou rénover de l’ancien ? En ville ou à la campagne ? Comment concilier la volonté de mixité sociale, d’intergénérationnel avec les contraintes financières ? quels décideurs interpeller et dans quel ordre : élus, bailleurs sociaux, institutionnels, promoteurs ???

 

5ème étape :  Tenez la rampe :

montez 4 marches , redescendez 2 marches, remontez 4 marches, recommencez...

L’Habitat Participatif pour aboutir nécessite de la ténacité, de la constance et de ne pas céder au découragement !
De multiples aléas jalonnent toujours le parcours de l’accès à ce type d’habitat :

  • des aléas internes au groupe des futurs habitants avec des parcours de vie qui peuvent remettre en cause la participation au projet collectif ,

  • des aléas externes au groupe du côté des décideurs financiers, des soutiens de collectivités, des garants de l’environnement juridique ou réglementaire...

    La force du groupe , du collectif , sa « gouvernance » faite de souplesse et de détermination permet , ou pas, de surmonter ces obstacles.

6ème étape : gardez l’équilibre , visez juste !

Plus le but approche , plus il y a nécessité de garder un équilibre au sein du groupe afin de réajuster en permanence les contraintes qui s’imposent (financières, juridiques, fiscales) avec les attentes initiales qui ne pourront pas toutes être atteintes : choix de matériaux, choix énergétiques, surfaces partagées, espaces coopératifs ...

Ces réajustements entre l’idéal et le possible sont permanents tout au long du projet et ne doivent jamais être vécus comme des renoncements.

7ème étape :  Votre projet est abouti

Prévoyez d’emblée de le faire évoluer dans le temps...
Et partagez votre expérience avec d’autres groupes de futurs habitants !!

 

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 16:36

Cela fait maintenent plus d'une année que nous n'avions rien publié sur ce blog du projet d'habitat coopératif à Pamiers.

Et pour cause !  Devant le refus du propriétaire de l'immeuble de vendre son bien à l'Office HLM (qui lui en faisait une proposition honorable sur la base du prix estimé par l'administration des Domaines), notre beau projet s'est trouvé irrémédiablement bloqué. 

Ce fut donc une année difficile. Plusieurs familles pour qui l'absence d'échéance de réalisation du projet devenait vraiment difficile à assumer, ont décidé de le quitter.

Le groupe restant, refusant de baisser les bras, s'est mis à la recherche d'autres immeubles (la moitié du centre ville de Pamiers est à vendre) susceptibles d'accueillir un projet d'habitat coopératif.

Mais soit les espaces apparaissaient inadaptés, soit le prix était beaucoup trop cher et puis un nouveau projet signifiait aussi tout reprendre à zéro, le projet architectural, la répartition des logements, les études préalables, le montage financier…

Et puis nous avons décidé de participer aux Journées Portes Ouvertes de l'habitat participatif organisées dans toute la France à l'initiative de la Coordin'action qui fédère les très nombreux groupes projets et organisations de soutien à ce concept de l'habitat partagé.

Il faut aussi dire qu'entretemps s'était produite une avancée majeure, le vote par le parlement d'un projet de Loi (ALUR) sur le logement dont un chapitre consacrant l'habitat participatif qui se voit ainsi doté d'un statut légal pour la première fois en France.

Nous avons donc invité les appaméens, les élus, nos partenaires mais aussi nos amis des groupes projets de Midi-Pyrénées avec qui nous militons au sein d'Alter Habitat à venir passer avec nous l'après-midi du dimanche 19 octobre dernier dans une salle municipale prêtée par la Mairie.

P1040470-copie-1Nous avions mis les petits plats dans les grands !  

A leur arrivée sur le site, les participants  étaient invités à ramasser un galet peint en blanc pour "apporter leur pierre à l'habitat coopératif" .

Puis en montant l'escalier (la salle est au deuxième étage), ils étaient conviés à suivre le "parcours sportif" de l'habitat coopératif inventé par Daniel.P1040466

Après un premier temps de discussions informelles, nous avons présenté le projet de Loi grâce à un diaporama confectionné par nos amis de Toulouse et répondu à de nombreuses questions des quelques 40 personnes dèjà présentes.

Nous a alors rejoint une délégation des autres groupes projets de Midi-Pyrénées, arrivée en même temps que le Maire de Pamiers, le député, le conseiller général…

Et c'est donc devant une assistance fournie que nous avons projeté un documentaire d'une quinzaine de minutes, tourné par une amie journaliste au cours des deux années d'élaboration de notre projet.

Un beau film qui retrace tellement bien l'aventure humaine que représente un projet comme celui-là.P1040471

Et c'est dans le débat qui s'en est suivi que nous avons appris de la bouche de Monsieur le Maire, que la Municipalité avait décidé de lancer une procédure d'utilité publique, afin de pouvoir acquérir l'immeuble sur lequel nous avons élaboré notre projet.

Prenant la parole à son tour, le député qui vient de voter avec ses collègues la Loi sur l'habitat participatif, nous assurait de son soutien et disait à quel point il pensait important pour la ville de Pamiers, qu'un projet comme le nôtre puisse voir le jour.

P1040475C'est donc avec la perspective de voir notre projet se relancer, que nous allons attndre le début de l'année 2014, en espérant que les promosses qui nous sont faites pourront être tenues.

Du coup nous avons décidé de relancer la promotion du projet pour trouver de nouevlles familles désireuses de se joindre à nous.

Une réunion d'accueil et d'information est organisée le samedi 30 novembre prochain, à la maison des associations de Pamiers. Vous y êtes les bienvenus à partir de midi, pour faire connaissance et partager une part de cake et un coup à boire.

P1040456

 

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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 09:33

Histoire (en construction) d’un projet d’habitat groupé coopératif et citoyen à Pamiers

 

C’était il y a deux ans, l’association « Penser la Ville à Pamiers » organisait avec l’appui de la Municipalité, une journée d’information sur l’habitat coopératif.

L’idée était née quelques mois plus tôt au sein de cette jeune association dont l’objectif de repenser de manière citoyenne une ville plus écologique, plus équitable et plus solidaire, avait naturellement servi de creuset.

Une initiative qui rencontre un vrai succès puisque ce 10 juin 2010, plus de cent personnes vont venir découvrir le concept d’habitat coopératif (grâce à quelques panneaux explicatifs, l’organisation d’une table ronde et la projection d’un documentaire de Christian Rouaud sur l’extraordinaire Maison Radieuse de Rezé) :  être individuellement locataires d’un appartement et collectivement propriétaires d’un immeuble, accéder chacun à un logement personnel correspondant à ses besoins, tout en partageant avec ses voisins une salle de jeu pour les enfants, une buanderie, une chambre d’amis, un salle coopérative et surtout, gérer le tout collectivement de manière démocratique et coopérative…

Résultat le soir même, une vingtaine de familles intéressées qui vont dès lors constituer le noyau de cette très belle aventure humaine.

D’emblée les premières réunions font apparaître les différences et les convergences des motivations qui poussent chacune et chacun à vouloir habiter la ville autrement.

Pour certains qui ont vécu Mai 68, la vie en communauté, des expériences coopératives et puis surtout la vieillesse de leurs propres parents, l’idée c’est de ne pas attendre de voir sa mobilité et son énergie décliner avec l’âge, pour imaginer une autre façon de vieillir, coopérative, autonome et solidaire.

Pour d’autres dont les enfants sont encore jeunes, un des enjeux est de vivre dans un environnement où différents adultes seront là pour les aider à grandir, à transmettre ces savoirs et ces valeurs qui d’une génération à l’autre, aident à développer la tolérance et la faculté de jugement.

Et puis il y a celles et ceux pour qui se loger dignement est vrai problème économique et qui aimeraient bien qu’habitat social ne rime pas nécessairement avec quartier relégué et voisinage subi.

Enfin pour toutes et tous il y a cette intuition que la réhabilitation du « vivre ensemble » dans la ville est une des solutions pour anticiper de manière collective et responsable la fin du gaspillage énergétique et la nécessité d’engager une véritable transition écologique.

Bref une fois actée la compatibilité des motivations, il s’est agit tout au long de la première année, de construire ce projet de vivre ensemble

De quel logement chacune et chacun a besoin, a envie, a les moyens ?  Quels espaces peut-on envisager de partager, pourquoi faire, avec quelle règle du jeu ?  Qu’est ce que c’est qu’on fonctionnement coopératif ?  Faut-il se coopter, se doter d’une charte coopérative ?

Pour avancer sur ces points, l’intervention d’un médiateur s’est avérée indispensable. Il lui permet d’aider à jeter les bases d’un programme, se doter d’une charte et valider collectivement la constitution du groupe des futurs habitants.

Dans le même temps le groupe arrête son choix sur un immeuble dans le centre ancien de Pamiers, inhabité depuis de nombreuses années, dont les volumes et la localisation lui paraissent convenir au projet. Le propriétaire en veut un prix déraisonnable, mais qu’à cela ne tienne, un compromis de vente est signé après de dures négociations ce qui permettra de lancer les études et d’imaginer un premier montage juridique et financier.

De leur côté, la ville et la communauté de communes de Pamiers ont décidé de lancer une opération de réhabilitation urbaine dans ce quartier qui compte des centaines de logements vacants, qui a vu la plupart de ses commerces fermer et dont la population s’est fortement précarisée.

Le projet d’habitat coopératif arrive donc à point nommé pour démontrer qu’on peut imaginer d’y vivre bien, en recréant l’indispensable mixité sociale et générationnelle qui permet à chacun de se sentir à sa place aux côtés des autres.

Cependant, malgré les aides financières prévues par la Collectivité, le groupe dont la moitié des familles sont éligibles au logement social et l’autre en capacité d’acquérir leur appartement, va vite se rendre compte qu’il est devenu quasiment impossible, dans un pays qui n’a toujours pas de statut juridique pour l’habitat coopératif, de financer un programme mixte de logement social et d’accession à la propriété.

S’ensuivra dès lors une longue et passionnante recherche du montage juridique et financier qui permettrait quand même de réaliser cette utopie indispensable (voir l’encart ci-contre).

Ce sera donc une société coopérative, constituée avec les futurs habitants comme premiers sociétaires, qui va prendre seule le risque d’acheter l’immeuble, d’y rénover et construire quinze logements dont elle revendra la moitié à l’Office départemental des HLM, pour que les familles éligibles puissent y être logées avec des loyers sociaux.

Culottée et innovante, cette solution permet dès lors au groupe de prendre l’initiative, en choisissant une équipe d’architectes pour étudier et surtout chiffrer le projet. C’est ainsi que va se mettre en place tout au long du deuxième semestre 2011 un processus passionnant et difficile de co-construction du programme entre le groupe et les architectes.

Les familles vont ainsi découvrir que bâtir c’est d’abord des contraintes :  faire des choix difficiles entre des options architecturales qui ont toutes des avantages et des inconvénients, faire rentrer les aspirations individuelles dans des volumes existants, reconsidérer les surfaces pour que leur coût soit compatible avec les moyens de chacun…

C’est cependant au cours de cette période que le groupe va se souder, découvrir sa vraie capacité d’écoute réciproque et de solidarité, imaginer plus concrètement la façon dont les familles auront à vivre ensemble dans le futur immeuble. Une expérience humaine riche et inoubliable qui, quoiqu’il advienne du projet, aura profondément changé le regard que chacun porte sur la propriété, la convivialité, la solidarité et la manière de vivre ensemble dans la société.

Début 2012, les architectes présentent au groupe un projet superbe, répondant au mieux aux aspirations individuelles et collectives. Mais il y a un problème, de taille, le coût ramené au mètre carré habitable (la référence retenue par les HLM) est trop élevé de 20% !

Il faut donc reprendre l’épure, tailler dans les coûts, renoncer à des options architecturales et environnementales. Qu’à cela ne tienne, les architectes se remettent au travail mais tout le monde a pris conscience de la réalité des causes de la crise du logement :  un accès au foncier rendu prohibitif, du fait de la spéculation et la faiblesse des règles d’urbanisme, des coûts de construction qui ont explosé (normes et matières premières), des partenaires financiers qui ne veulent plus prendre aucun risque…

Résultat, le projet accuse un an de retard, les HLM ayant dû renoncer à le programmer en 2012. Pour autant, le groupe ne renonce pas. Un nouveau projet architectural plus économe a été validé, les contacts ont repris avec les partenaires pour compléter les financements, une discussion est conduite avec le propriétaire de l’immeuble pour faire baisser le coût.

Utopie à suivre donc, le groupe ayant décidé quoiqu’il arrive de poursuivre sa magnifique aventure, y compris en déplaçant le projet vers un autre îlot du centre ville dont la municipalité est en train d’acquérir les immeubles pour son opération de rénovation urbaine.

 

Bernard Brunet

Documentaire de 2005 « Dans la maison radieuse » de Christian Rouaud coproduit par France 3 Ouest et les éditions Lilith, sur l’immeuble coopératif construit à Rezé par Le Corbusier.

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 16:01

Si nous n'avons pas alimenté ce blog depuis un bon bout de temps, c'est que toute notre énergie était prise par le choix d'une option architecturale, la finalisation du programme d'habitation et le chiffrage du projet.

C'est ainsi que nous avons finalement opté pour un projet qui parie sur la réhabilitation de la quasi totalité de l'immeuble existant, dont nos architectes nous ont fait découvrir aussi bien l'intérêt architectural que la richesse patrimoniale.

Ce choix, lourd de contraintes techniques, nous a été facilité par la proposition (élaborée par le service d'urbanisme de la Ville et l'appui financier de Communauté de Communes) d'acquérir un petit immeuble contigu au nôtre.

Cela permettra de faciliter un aménagement de la parcelle et de valoriser le cœur d'îlot en s'intègrant au mieux dans le projet de rénovation urbaine du Centre ancien de Pamiers.

L'image ci-dessous donne une idée de ce que sera l'aspect du projet rue Gabriel Péri avec sa magnifique façade du 18ème siècle rénovée et son prolongement contemporain avec la reconstruction du petit immeuble voisin.

MAQUETTE3D-05Il a fallu ensuite inscrire le programme (c'est à dire les 15 appartements avec leurs spécificités et les espaces coopératifs) dans un espace contraint par ces vieux murs. Un tour de force pour les architectes mais surtout de longues discussions entre nous et de nombreuses concessions au principe de réalité, pour que chaque famille trouve une place qui lui convienne (étage, exposition, situation sur la rue ou sur la cour, dans le neuf ou dans l'ancien, accès, terrasses, proximité de l'ascenseur…).

Nous y sommes parvenus et cela a été un moment très important pour le groupe, dont la solidarité et l'engagement se sont trouvés considérablement renforcés.

Bien entendu tout le monde ne rentrait pas dans l'ancien et les architectes ont proposé d'ajouter une aile au bâtiment existant, avec l'escalier monumental comme module d'articulation entre les deux.

Vu de la cour, cela va donc donner ça :

MAQUETTE3D-01

A ce stade de notre démarche l'enthousiasme a été général. Restait cependant le plus important, chiffrer ce magnifique projet, ce que les architectes et les bureaux d'étude se sont employés à faire dans le détail.

Et bien sûr, même si on pouvait s'y attendre, le résultat a fait apparaître un prix plus élevé qu'espéré, en tous cas trop cher au mètre carré pour rentrer dans l'enveloppe fixée par les HLM et les possibilités d'acquisition sociale des familles accédantes.

Nous en sommes donc là, il va falloir reprendre le chiffrage poste par poste, faire des concessions en termes de prestations (choix des matériaux et des équipements), mais aussi trouver d'autres sources de financement.

C'est donc le branle bas de combat, toute notre énergie, tout notre temps de travail disponible, toutes nos relations sont mobilisées pour trouver les solutions à la faisabilité du projet.

Fin janvier nous réunirons tous nos partenaires (la banque, les HLM, la SACICAP, la commune, les services de l'Etat, nos mécènes et tous ceux que nous arriverons d'ici là à entraîner dans notre aventure) pour présenter le projet et décider de sa réalisation.

A suivre donc…

L'ONU a choisi 2012 pour être l'année internationale des coopératives !  Ce sera donc nécessairement notre année et la vôtre, amis, partenaires, lecteurs de ce blog qui croyez en notre projet.

Nous vous la souhaitons la meilleure possible en tous cas et nous vous donnons rendez vous en février pour les résultats de cette phase décisive.

Bernard.

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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 19:03

Bonjour,

 

Toujours pas de temps pour fair un article complet, nous vous donnons donc les dernières nouvelles du projet en style télégraphique, n'hésitez pas à nous contacter pour plus d'info.

  • Nos architectes se sont mis au travail, un relévé complet du bâtiment existant et une première réflexion sur le programme.
  • Les contacts avec nos partenaires se poursuivent, les HLM et la SACICAP ont validé l'éligibilté des familles concernées par les différents types de statuts.
  • Nous avons pris un rythme de réunions tous les quinze jours, dans l'objectif de finaliser un avant projet détaillé avec les architectes d'ici la  fin novembre.
  • Nous verrons alors si le projet est réalisable économiquement, et dans l'affirmative nous espérons déposer la demande de permis de construire avant la fin de l'année.

A suivre…

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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 09:35

Août 2011

  • Le principe du montage juridique et financier est acquis
  • Nous avons choisi notre équipe d'architectes
  • Compromis de vente signé avec le propriétaire de l'immeuble
  • Avant projet sommaire prévu pour le mois d'octobre
  • Dépôt du permis de ocnstruire avant la fin de l'année

Plus d'infos détaillées quand nous aurons un peu de temps pour écrire.

 

En attendant un lien vers un article assez complet das Place Publique  link

 

Bernard.

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 11:09

Bonjour,

Les statistiques du Blog indiquent que chaque jour quatre à cinq personnes se connectent pour découvrir notre projet ou avoir des nouvelles de son évolution.

Pourtant, depuis plusieurs semaines, nous n’avons plus pris le temps de mettre ce blog à jour, car nous étions pris par le travail sur le projet qui a maintenant pris son rythme de croisière.

Voici donc des nouvelles du projet à l’intention de toutes les personnes qui nous suivent et que nous invitons à nous contacter si elles souhaitent plus de détails.

 

Les futurs habitants

15 « familles », 25 personnes (avec les enfants) de 3 mois à 70 ans, une belle diversité de parcours de vie et de motivations…  Notre groupe apprend à se connaître en se réunissant tous les quinze jours pour travailler au projet d’immeuble coopératif, mais il reste ouvert à toutes les personnes que le projet ou même simplement l’idée d’habitat coopératif intéresse.

 

L’immeuble

Notre choix est maintenant arrêté sur le 53 rue Gabriel Péri. Le propriétaire est d’accord pour nous le céder et nous réfléchissons avec lui sur la formule de son association au projet, de façon à ce que nous n’ayons pas à supporter d’emblée le coût du rachat estimé à 300 000 €.

Et ce d’autant plus, que la façade rue Gabriel Péri est sans doute la seule chose qui subsistera après travaux. En effet tous les avis professionnels convergent vers l’hypothèse d’une démolition et d’une reconstruction, seule manière de pouvoir inscrire techniquement dans l’espace, un plan astucieux de quinze appartements et de leurs multiples espaces coopératifs.

 

La réflexion sur le projet

Nous avons donc commencé à travailler sur le projet d’habitat coopératif, c’est à dire sur ce que chaque famille souhaite habiter comme espace privatif et partager comme espace collectif.

Mais la question est aussi de savoir comment nous allons vivre ensemble dans cet immeuble.

Pour réfléchir à toutes ces questions, nous bénéficions de l’appui d’une équipe spécialisée que la Collectivité nous aide à financer (une subvention de 7 500 € nous a été attribuée fin décembre par la Communauté de communes du Pays de Pamiers).

C’est Stéphane GRUET et son équipe de l’association AERA de Toulouse qui nous accompagnent pour ce travail. Stéphane est architecte, enseignant, philosophe… Convaincu et passionné de l’idée d’habitat coopératif, il a contribué à la création d’une formule de « Société coopérative immobilière d’accession progressive à la propriété » qui permet à un projet coopératif de s’adosser à organisme public d’HLM. Il accompagne plusieurs projets de ce type à Toulouse et ailleurs.

 

La méthode et les outils pour élaborer le projet

Les réunions du groupe sont donc préparées et animées par l’AERA qui a mis au point des outils et des méthodes, dont nous apprécions l’efficacité l’intelligence coopérative.

Nous avons ainsi tout d’abord travaillé à l’élaboration de la Charte de la coopérative qui définit les valeurs et les principes qui nous permettront de vivre ensemble dans cet espace partagé, solidaire, respectueux de l’intimité et de la différence de chacune et de chacun.

Puis nous avons planché individuellement sur nos besoins et nos envies. Quel logement voulons nous, combien de pièces et quelle distribution, quelle situation dans l’immeuble, quelle surface ?

Ces désirs ont ensuite été confrontés à la réalité économique des possibilités de chaque famille (quelle surface pour quel revenu, pour quelles aides au logement…).

Parallèlement nous réfléchissons ensemble sur nos besoins et envie d’espaces partagés et collectifs. Buanderies, chambres d’amis, salle polyvalente, jardin, terrasses, parking…  Où ça, pour quoi faire, combien ça coûte et comment on le finance ?

Des groupes de travail ont été constitués pour réfléchir à toutes ces questions. Ils permettent à chacune et à chacun de s’investir vraiment dans la conception du projet. Ils permettent aussi de débattre de questions de fond.

Par exemple, si on veut un jardin (et tout le monde le souhaite) il sera impossible d’avoir également un parking de 15 ou 20 voitures. Alors, qui tient absolument à avoir sa voiture en bas de l’immeuble ?  Qui accepte de la garer Place Milliane à cinq minute à pied ?  Qui est prêt à partager une voiture avec deux autres familles ?

Mais la question se pose aussi des accès à l’immeuble. Faut-il un accès dans la rue principale, avec ou sans interphone ?  Et côté cour, portail ou pas portail ?  Et la salle polyvalente, ouverte sur l’extérieur à des associations ou des amis ?  Et pourquoi ne pas imaginer qu’une association à vocation culturelle puisse intégrer le projet afin d’occuper une partie de l’ex local commercial du rez-de-chaussée ?

Toute ces réflexions et le travail collectif avec l’AERA vont se poursuivre jusqu’à l’été prochain, date à laquelle Stéphane GRUET pense pouvoir rédiger le « programme » du projet. Ce document qui décrira en détail les besoins individuels et collectifs, servira de base à l’architecte que nous choisirons pour en réaliser la traduction concrète.

 

Le montage juridique et financier

Là, ça se complique !!!!  Nous savons que c’est le point sur lequel achoppent la plupart des projets d’habitat coopératif en France, du moment qu’ils ont  une ambition (c’est notre cas) de mixité sociale et générationnelle. En effet, les dispositifs d’aide au logement sont tous extrêmement spécialisés et donc quasiment impossibles à articuler entre eux.

Ainsi pour les familles de notre groupe qui ont une structure « classique » (couples avec enfants) et des revenus salariés « de classes moyennes », les dispositifs d’aide au logement les plus intéressants sont ceux de l’accession classique à la propriété (Prêt à Taux Zéro, Prêts du 1% logement, emprunts bancaires classiques).

Par contre pour les plus âgés d’entre nous (retraités pauvres ou un peu plus aisés), ces mécanismes ne fonctionnent plus de la même manière et posent la question, au cas par cas, des aides au logement social ou de l’acquisition conventionnelle.

Enfin pour les familles de notre groupe monoparentales et/ou bénéficiaires du RSA, les aides les plus intéressantes sont celles du logement social (public ou privé), dont les montages seront difficilement compatibles avec les dispositifs précédents.

Bref, un joli casse-tête en vue auquel nous nous attaquons avec la volonté d’innover et de convaincre nos partenaires de la nécessité d’ouvrir des nouvelles pistes en la matière.

 

Le programme des semaines à venir

La priorité de ce mois de janvier sera donc d’avancer sur le montage juridique et financier. Des rendez-vous seront pris avec l’ANAH, l’Office départemental des HLM, le Crédit Coopératif, la Maison de l’habitat…  Nous espérons aussi disposer rapidement d’un devis pour la démolition et demander à un architecte de faire une première estimation de ce que pourrait coûter la reconstruction.

Nous avons également prévu de tous nous retrouver autour d’un repas convivial le samedi 15 janvier pour apprendre à encore mieux nous connaître en parlant d’autres choses que du projet d’habitat.

Et puis aussi, nous irons à plusieurs le lendemain à Toulouse rencontrer les autres projets d’habitat coopératif de la Région Midi-Pyrénées qui se sont donné rendez-vous pour échanger sur leurs expériences réciproques.

Enfin nos réunions d’élaboration du programme avec l’équipe de l’AERA continuent. Les prochaines sont prévues les vendredis 21 janvier et 11 février, toujours à la Maison des Associations de Pamiers à partir de 18h30. Elles sont ouvertes à qui veut prendre contact avec nous.

 

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17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 15:34

 

RÉHABILITATION ÉCOLOGIQUE D’UN IMMEUBLE ANCIEN DU CENTRE VILLE DE PAMIERS, SOUS LA FORME D’UNE SCI COOPÉRATIVE POUR UNE QUINZAINE FAMILLES DONT LA MOITIÉ AYANT DES REVENUS TRÈS MODESTES

 

Présentation synthétique du projet

-        Un immeuble ancien du vieux centre ville, en très mauvais état, comprenant 1 600 m2 de surface habitable.

-        La réalisation d’une quinzaine d’appartements et de nombreux espaces mutualisés pour un groupe de familles en accession sociale et très sociale à la propriété coopérative.

-        La volonté de concevoir un projet écologiquement exemplaire (économies d’énergie et mutualisation de moyens) de façon à ce que les familles les plus modestes puissent s’y loger à des loyers sociaux avec des charges très faibles.

-        L’élaboration participative du programme d’habitation avec les futurs habitants.

-        Une SCI à gouvernance coopérative qui sera propriétaire bailleur de logements (ordinaires, sociaux et très sociaux) pour des locataires qui pourront acquérir les parts de la SCI dans la durée et en fonction de leurs revenus.

Présentation du territoire

Capitale économique de l’Ariège et cité de tradition ouvrière, la ville de Pamiers compte 15 000 habitants (21 000 avec sa proche couronne). A 70 km de Toulouse, reliée par le train et l’autoroute, Pamiers connaît depuis dix ans un remarquable dynamisme économique et démographique.

Mais tandis que la construction neuve, les zones commerciales et industrielles, s’étalent de manière déraisonnable au détriment des terres agricoles, le centre ancien dépérit et se précarise :  650 logements vacants, un taux très élevé de logements indignes, une population qui vieillit et s’appauvrit, des commerces qui ferment, des quartiers entiers qui courent le risque de se ghettoïser.

Personnes concernées par le projet

-        Des personnes seules et des familles monoparentales avec des revenus faibles et très faibles (RSA).

-        Des couples d’actifs avec enfants et des revenus moyens.

-        Des personnes retraitées ou en passe de l’être avec une très petite pension.

-        Des personnes retraitées avec une pension convenable.

Démarche d’élaboration du projet et phases de mise en œuvre

-        Elaboration participative du programme d’habitation avec l’aide de l’AERA (Stéphane Gruet) – octobre 2010 à juillet 2011.

-        Constitution de la SCI avec les futurs habitants et des investisseurs éthiques – premier semestre 2011.

-        Etudes techniques et bouclage du plan de financement – deuxième semestre 2011.

-        Début des travaux – premier trimestre 2012.

Moyens mobilisés

-        La motivation et le bénévolat des futurs habitants.

-        L’appui technique de l’AERA.

-        L’appui politique et financier de la collectivité (Mairie et communauté de communes).

Besoins de financement

-        35 000 € pour l’ingénierie d’accompagnement du projet coopératif pendant deux ans (AERA)

-        Une estimation approximative de 3 millions d’Euros pour la réalisation du programme (fonds privés, aides de l’ANAH, emprunts bancaires.

 

L’organisme

L’association « Penser la ville à Pamiers » a été créée en septembre 2009 (JO du 5/09/09).

Elle s’est donné pour objet :

-        De proposer et d’animer un lieu de réflexion, de formation et de débats sur l’aménagement urbain, sur la requalification du centre ancien et sur le « vivre ensemble » à Pamiers.

-        De favoriser l’émergence et la réalisation de projets collectifs, d’initiative privée, associative ou publique, susceptible de redonner vie aux différents quartiers de Pamiers.

-        D’initier toute action, manifestation, publication susceptible de contribuer à ces objectifs.

Association citoyenne, « Penser la ville à Pamiers » fonctionne de manière entièrement bénévole. Une cotisation modeste de 5 € a été fixée par l’Assemblée Générale. Une vingtaine de personnes y ont adhéré formellement.

Grâce à sa reconnaissance par la Mairie, les réunions peuvent se tenir à la Maison des Associations et elle est conviée à participer aux commissions extra-municipales sur l’urbanisme et le développement durable.

L’association a pour président Bernard Brunet (fondateur et dirigeant de la SCOP Sapie, une coopérative de conseil qui œuvre depuis plus de vingt ans dans les champs du développement territorial et de l’économie solidaire).

Dès sa création, l’association a engagé plusieurs réflexions (en partenariat avec les acteurs locaux) sur le centre ville, le plan de circulation, le paysage urbain, le maintien des petits commerces…

Cependant la réflexion la plus importante a rapidement porté sur la réhabilitation du centre ancien et notamment de la rue Gabriel Péri. Ancienne artère principale de Pamiers ayant depuis des années perdu progressivement de son attractivité, elle irrigue tout un quartier comprenant de plus en plus de logements indignes, habités par des personnes en situation de précarité.

La question est donc posée du devenir de ce quartier :  « quel urbanisme, quelle rénovation pour les immeubles devenus insalubres, quelle mixité sociale et générationnelle pour le centre d’une petite ville en plein développement, dont la qualité du cadre de vie ne peut s’imaginer sans une réflexion approfondie sur sa cohésion sociale et culturelle ? »

 

La genèse du projet d’habitat coopératif

L’association formule ainsi très vite les propositions suivantes :  « Il pourrait en effet être possible d’apporter à ces questions des réponses innovantes, qui conjuguent rénovation urbaine, éco-construction, mixité sociale et démocratie participative.

La municipalité pourrait ainsi se porter acquéreur d’un ensemble d’immeubles vétustes constituant un ou plusieurs îlots, afin que puisse s’y élaborer un projet d’habitat :

-       offrant une gamme diversifiée de logements locatifs (sociaux, très sociaux, non conventionnés…) ainsi que des logements en accession à la propriété, qui pourraient être construits et gérés par une coopérative d’habitat,

-       intégré architecturalement dans le style appaméen, mais bénéficiant des techniques de construction les plus récentes en matière de consommation d’énergie et de matériaux respectueux de l’environnement,

-       prévoyant la création d’espaces et de locaux collectifs ainsi que de commerces qui encouragent le brassage culturel et la vie de quartier.

L’élaboration de ce projet pourrait être conduite de manière participative, en associant à la réflexion ses futurs habitants, des professionnels (architectes, constructeurs), des associations, des citoyens de la ville intéressés par la démarche, ainsi que la municipalité. »

Dans l’année qui suit cette première réflexion, quatre familles faisant partie de l’association (dont le président) décident de se lancer dans l’aventure. Contact est pris au printemps 2010 avec le maire de la ville, André Trigano, pour lui soumettre l’idée « de réunir une dizaine de ménages, de taille, de composition, de générations et de niveaux sociaux différents, autour d’un projet d’acquisition et de rénovation d’un immeuble ou d’un pâté de maisons, afin :

-       d’y avoir chacun un logement correspondant à ses besoins présents et à venir (en intégrant notamment l’hypothèse de l’évolution des besoins dans le temps, liés à l’évolution de la taille de la famille, au vieillissement, voire à la perte d’autonomie)

-       d’y avoir et de gérer en commun tout espace ou équipement mutualisable (cour ou terrasses, salle de jeux pour les enfants, espace de restauration commun pour les personnes âgées, atelier de bricolage, bureaux partagés, chambres d’amis, buanderie, salle de vidéo projection, salle de réunion associative etc…),

-       d’investir en commun dans la qualité environnementale et l’efficacité énergétique de la rénovation du bâtiment et de la création de logements (éco-matériaux, isolation, énergie renouvelable, optimisation de l’espace)

-       de gérer de manière coopérative et démocratique l’entretien et le fonctionnement de l’immeuble,

-       de favoriser la convivialité et la solidarité entre les habitants tout en garantissant à chacun l’intimité et la préservation de sa vie personnelle et familiale. »

 

A la suite de cet entretien, décision est prise d’organiser une journée d’information et de sensibilisation au concept d’habitat coopératif. Celle ci a lieu à l’Hôtel de Ville le 10 juin 2010 et attire une centaine de personnes venues voir les panneaux explicatifs et discuter avec les membres de l’association. Une table ronde permet d’entendre trois témoignage toulousains : un élu en charge des écoquartiers, un architecte accompagnant des projets d’habitat coopératif, la représentante d’un groupe de futurs habitants.

Grâce à cette journée, une douzaine de familles décident de se joindre au projet, rejoignant ainsi les quatre qui y réfléchissaient déjà.

Elles adoptent un rythme de réunions régulières et commencent à rechercher une lieu d’implantation et des partenaires qui pourront les aider à réaliser leur projet :

-       Leur choix se fixe ainsi sur un immeuble ancien très dégradé dont le propriétaire accepte d’être dans un premier temps associé au projet (en apportant son bien dans la SCI).

-       Contact est pris avec Stéphane GRUET de l’AERA à Toulouse pour lui demander d’accompagner le groupe dans l’élaboration du projet.

-       Des contacts sont également pris avec des personnalités locales susceptibles de soutenir le projet en tant « qu’investisseurs sociaux ».

-       Un travail de fond est engagé avec la Communauté de communes (qui a la compétence habitat) et la ville pour inscrire le projet dans la future opération de renouvellement urbain (OPAH RU) et mobiliser les financeurs du logement social.

-       Un blog Internet est ouvert :  http://www.habitercooperatifapamiers.org

 

Le projet

-       15 familles (couples avec enfants ou monoparentales) et personnes seules, de 30 à 70 ans, avec des ressources comprises entre le minimum social (3 ménages au RSA et 3 familles avec des très petits revenus) et des revenus moyens (familles avec deux salaires, retraites convenables…).

-       Un immeuble dans le centre ancien (à rénover de fond en comble) avec un potentiel de 1 600 m2 de surface habitable.

-       L’idée de constituer une SCI avec comme premiers sociétaires des investisseurs « éthiques » extérieurs (le propriétaire de l’immeuble, la municipalité, un ou deux « mécènes »…) et les quelques ménages disposant d’un apport personnel.

-       La volonté que tous les habitants de l’immeuble soient locataires de la SCI mais puissent acquérir progressivement (en fonction de leurs moyens) des parts sociales de la SCI correspondant à la valeur initiale de leur logement (les plus values spéculatives seront rendues impossibles).

-       Une vraie gouvernance coopérative, où toutes les parties prenantes (familles et investisseurs) disposeront d’une voix, quelle que soit le nombre de parts sociales détenues.

-       La création d’au moins un tiers de logements très sociaux (financés comme tels) pouvant loger durablement les ménages les plus défavorisés adhérant au projet coopératif.

-       La volonté de réaliser une réhabilitation éco-exemplaire (avec le moins possible de charges pour les ménages) :  un immeuble à (très) basse consommation énergétique, des matériaux écologiques, des espaces mutualisés pour économiser l’espace individuel, un système d’auto-partage et de vélos mutualisés…

-       La possibilité pour les ménages qui le souhaiteront de réaliser eux mêmes (auto-construction) une partie des travaux de second œuvre afin d’apporter en travail ce qu’ils ne pourront pas apporter en argent.

-       L’ambition de montrer l’exemple et de susciter d’autres projets coopératifs qui pourraient se développer dans le périmètre de l’OPAH RU en s’adossant aux bailleurs sociaux (une fois que ceux-ci auront pu mesurer la faisabilité économique et sociale du concept).

-       L’intention de démontrer que l’habitat collectif n’est pas une punition (ou un choix par défaut) mais une opportunité de qualité de vie, une chance pour mieux « vivre ensemble » dans la ville et proposer ainsi une alternative crédible à l’étalement urbain.

 

Le public :  familles engagées dans le projet

 

 

familles 

adultes 

enfants 

Tranche d’âge 

revenu fiscal de référence 2009 

aide 

famille 1 

2

2

35 - 50

RSA

PLAI

famille 2 

1

1

40-60

RSA

PLAI

famille 3 

1

0

< 60

RSA

PLAI

famille 4 

1

0

> 40

5 019

PLAI

famille 5 

1

1

40-60

9 862

PLAI

famille 6 

1

2

40-60

12 639

PLAI

famille 7 

1

0

< 60

15 978

PLUS

famille 8 

1

0

40-60

16 551

PLUS

famille 9 

1

0

< 60

18 110

PLUS

famille 10 

1

0

> 40

20 000

PLS 

famille 11 

1

1

40-60

20 862

PLUS

famille 12 

1

1

40-60

21 865

PLUS

famille 13 

2

à naître

35 - 50

36 203

x

famille 14 

2

2

35 - 50

59 846

x

famille 15 

1

0

< 60

42 000

x

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Démarches et phases du projet

L’élaboration du programme d’habitat constitue la première phase de la démarche. Elle est cruciale et va conditionner toute la faisabilité du projet.

Il s’agit en effet de prendre la mesure des besoins et envies individuels de chaque ménage, puis de définir collectivement les besoins et envies d’espaces mutualisés, afin de confronter ensuite ces données humaines aux impératifs techniques et financiers de la réalisation du projet.

Ce n’est qu’à l’issue de ce travail de programmation collective, que le projet peut rentrer dans une phase d’étude de faisabilité technique et économique :  travail des architectes, montage du plan de financement, montage juridique.

L’élaboration d’un tel programme et de sa mise en œuvre, nécessite l’intervention d’un intervenant (extérieur au groupe de futurs habitants) spécialisé dans l’animation participative de ce type de démarche.

L’équipe toulousaine de l’AERA (Association d’Etudes et de Recherches pour l’Architecture) et son directeur Stéphane GRUET, ont mis au point des méthodes et des outils qui leur ont permis d’engager l’accompagnement de plusieurs projets d’habitat coopératif adossés à des sociétés d’HLM.

Dans ce cas, le coût de leur prestation est intégré (sous la forme d’un pourcentage) dans le montant total de l’opération, calculé et financé par la société HLM.

Mais dans le cas du projet de Pamiers, qui s’oriente vers une maîtrise d’ouvrage privée (création d’une SCI avec le propriétaire de l’immeuble, les futurs habitants et des investisseurs éthiques), il n’y ne peut y avoir dès le départ ce type de calcul.

Il faudrait donc que l’élaboration du programme puisse être financée en amont du montage juridique et financier du projet.

L’association se propose donc de demander à la Communauté de communes de financer une partie (en tous cas le démarrage) de cette mission d’accompagnement. La présente réponse à l’appel à projets de la Fondation de France, vise à trouver ainsi un co-financement privé pour l’ingénierie du projet.

D’autres partenaires pourront également être sollicités en fonction de leur possibilités d’aider ce type d’action :  le Conseil Régional Midi-Pyrénées, le Conseil Général de l’Ariège, la CAF de l’Ariège…

 

Les phases suivantes comprendront :

-       La constitution de la SCI

-       Le montage des dossiers de financement des logements sociaux auprès de l’ANAH

-       Le montage financier de l’opération avec les partenaires bancaires

-       Le projet architectural et la réalisation des travaux

 

Moyens mobilisés et budgets prévisionnels

Le projet repose pour le moment uniquement sur l’engagement bénévole de ses membres. Parmi ceux-ci, plusieurs possèdent une compétence professionnelle qui leur permet de concevoir et de mettre en œuvre la plus grande partie des démarches :  écriture du projet, contacts avec les partenaires institutionnels, recherche de concours financiers, montage de dossiers de subvention, communication extérieure…

Le concours de l’AERA sera néanmoins indispensable pour animer le travail sur le programme et assurer la médiation avec la maîtrise d’œuvre. Il a été chiffré à hauteur de 35 000 € pour un accompagnement global sur toute la durée de la mise en œuvre du projet (programmation cooptation et AMO en intermédiation). Le souhait de l’association serait que la subvention de la Fondation de France puisse pour l’essentiel contribuer à financer le coût de la prestation de l’AERA.

Des concours publics (Communauté de communes, Conseil Régional) sont sollicités pour financer le démarrage de l’accompagnement par l’AERA en 2010.

Mais dès que la SCI pourra être constituée, un plan de financement global sera élaboré, qui comprendra le montant prévisionnel des travaux et de tous les concours techniques nécessaires à la réalisation du projet :  accompagnement par l’AERA, architecte, maître d’œuvre, conseil juridique, ingénierie sociale…

A l’heure de répondre à cet appel à projets, il nous est encore impossible de chiffrer un budget prévisionnel, sauf à avancer une estimation très approximative d’un prix global du mètre carré multiplié par la surface potentiellement habitable de l’immeuble, soit environ 3 millions d’Euros.

 

 

Bernard Brunet

Pamiers, le 14 octobre 2010

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 10:28

PROJET D’IMMEUBLE COOPÉRATIF AU 53 RUE GABRIEL PÉRI

Financement de l’accompagnement

 

L’élaboration du « programme »

L’idée de réhabiliter l’immeuble du 53 rue Gabriel Péri en habitat coopératif rassemble d’ores et déjà quinze familles appaméennes, décidées à participer à l’élaboration du projet.

L’expérience d’autres projets de ce type, enseigne qu’il est prudent d’avoir un plus grand nombre de familles au départ, des désistements pouvant survenir au cours de la phase d’élaboration. Le groupe restera donc ouvert à de nouvelles familles jusqu’à ce que le programme soit finalisé.

Mais pour un projet d’habitat coopératif, l’élaboration du programme d’habitat constitue réellement la phase cruciale dont va dépendre la faisabilité du projet.

Il s’agit en effet de prendre la mesure des besoins et envies individuels de chaque ménage, puis de définir collectivement les besoins et envies d’espaces mutualisés, afin de confronter ensuite ces données humaines aux impératifs techniques et financiers de la réalisation du projet.

Ce n’est qu’à l’issue de ce travail de programmation collective, que le projet peut rentrer dans une phase d’étude de faisabilité technique et économique :  travail des architectes, montage du plan de financement, montage juridique.

 

Le besoin d’accompagnement

L’élaboration d’un tel programme et de sa mise en œuvre, nécessite l’intervention d’un intervenant (extérieur au groupe de futurs habitants) spécialisé dans l’animation participative de ce type de démarche.

L’équipe toulousaine de l’AERA (Association d’Etudes et de Recherches pour l’Architecture) et son responsable Stéphane GRUET, ont mis au point des méthodes et des outils qui leur ont permis d’engager l’accompagnement de plusieurs projets d’habitat coopératif adossés à des sociétés d’HLM.

Dans ce cas, le coût de leur prestation est intégré (sous la forme d’un pourcentage) dans le montant total de l’opération, calculé et financé par la société HLM.

Mais dans le cas du projet de Pamiers, qui s’oriente vers une maîtrise d’ouvrage privée (création d’une SCI avec le propriétaire de l’immeuble, les futurs habitants et des investisseurs éthiques), il n’y ne peut y avoir dès le départ ce type de calcul.

Il faudrait donc que l’élaboration du programme puisse être financée en amont du montage juridique et financier du projet.

Le coût prévisible de l’accompagnement d’un projet tel que celui de Pamiers (15 à 20 logements en réhabilitation) peut être estimé à »60 000 € (2% du coût prévisionnel HT d’un projet de 1 600 m2 habitables, rénové à »2 000 € du m2). Cet accompagnement comprend dans un premier temps l’élaboration du programme avec les futurs habitants, puis dans un deuxième temps l’accompagnement de la relation entre les futurs habitants et l’architecte pendant toute la durée de réalisation des travaux[1].

La première phase d’animation de l’élaboration du programme est estimée par l’AERA à 30 000 € pour lesquels il pourrait être envisagé de trouver tout ou partie de financements sous la forme de subventions publiques.

En effet le projet représente un enjeu évident pour la rénovation du centre de Pamiers. De son succès peut dépendre la création d’une nouvelle dynamique d’attractivité résidentielle, porteuse de mixité sociale et générationnelle.

Cependant le projet peut également représenter un enjeu à l’échelle du Département et de la Région,  pour le caractère reproductible d’une expérience innovante susceptible de requalifier et de redonner de l’attractivité au « vivre en ville » dans les centres anciens et offrir de ce fait une véritable alternative à l’étalement urbain.

 

Les hypothèses de financement de l’accompagnement

L’association « Penser la Ville à Pamiers » initiatrice de l’idée de départ, se propose de servir de support juridique au projet, jusqu’à ce que la SCI soit constituée.

Les membres de l’association (dont les futurs habitants qui y ont adhéré), ont validé le principe de confier à l’AERA l’animation de l’élaboration du programme et de lui demander un devis pour le coût de son lancement. L’idée serait que la future SCI prenne le relais dès que son plan de financement aura été élaboré.

L’association n’ayant aucun budget, la ou les subventions sollicitées devront couvrir le montant de la prestation réalisée par l’AERA.

Deux financeurs possibles ont été approchés pour ce faire, la Communauté de Communes du Pays de Pamiers porteuse du projet de rénovation du centre ville et le Conseil Régional au titre son intérêt pour le logement social, la requalification des centres-bourgs et  l’économie solidaire.

Des contacts pourraient également être pris avec le Conseil Général (un tiers des ménages du projet relevant de l’aide sociale), mais la conjoncture budgétaire est particulièrement difficile pour le Département.

Il convient donc de proposer à ces deux (ou trois) partenaires, un « tour de table » qui leur permette de dire leur intérêt pour le projet, le montant de subventions qu’ils pourraient y consacrer et les règles de leur engagement (montants et pourcentages maximum).

Ce n’est qu’à partir de cette information qu’il sera possible de lancer une première tranche d’accompagnement.

L’idéal serait que la Communauté de communes et le Conseil régional puissent se partager le financement d’un montant de 30 000 € qui correspond à la première phase de l’intervention de l’AERA, c’est à dire la conception du programme (cf la note en annexe).

La deuxième phase de l’intervention de l’AERA pourrait alors financée sur un pourcentage du montant de l’opération.

Cependant, s’il s’avérait impossible de financer cette somme d’amblée, la demande pourrait être ajustée aux possibilités des financeurs, afin d’engager le travail d’animation et d’essayer d’avancer plus vite sur le plan de financement de l’opération.

A noter qu’il est aussi possible de faire apparaître dans le plan de financement de cette phase d’animation, le travail bénévole des membres de l’association (travail considérable qui peut déjà être estimé rien qu’en ce qui me concerne à une quinzaine de journées [2]).

Ce travail est certes lié à un projet dont la finalité est de loger ses acteurs, mais il contribue indéniablement à créer une dynamique de mobilisation et d’espoir de redynamisation de l’habitat dans le centre de Pamiers.

 

 

Bernard Brunet

Président de l’association « Penser la ville à Pamiers »

Septembre 2010.
 

 

 

 

ANNEXE

 

PROPOSITION D’ACCOMPAGNEMENT FAITE PAR L’AERA

 

 

I— CONTENU DE LA MISSION 

La mission comporte les phases successives suivantes :

 

PHASE I : PROGRAMMATION COOPTATION  

I- Mise en place du programme avec les rendez-vous et réunions préparatoires avec les différents partenaires, opérateur, élus, et public concerné, en amont de la phase programmation et au cours de la mission chaque fois que cela sera nécessaire (6 réunions prévues)

II- Information, formation et accompagnement personnalisé des familles candidates durant les phases d’inscription, de cooptation et de programmation (estimé pour 24 familles au démarrage)

III- Animation des réunions en phase de programmation participative et cooptation : (12 réunions pévues).

IV- Comptes rendus, actualisation du programme, et ordre du jour de la réunion suivante transmis par mail ou courrier aux candidats et à la commune qui en assure la consultation publique

V- Rédaction de la charte et enregistrement en temps réel

VI- Programmation individualisée des logements avec études de solvabilité (16 familles en phase finale).

VII- Au terme de la phase programmation, rédaction du programme de la coopérative. Le programme sera rédigé sur la base des dispositions collectives adoptées en plénière et par groupe lors des réunions de programmation, ainsi que des fiches individualisées collectées et précisées lors des rendez-vous individuels.

 

PHASE II : SUIVI DES ETUDES : AMO EN INTERMEDIATION 

VIII- Assistance à Maîtrise d’ouvrage dans la phase de consultation de l’équipe de maîtrise d’œuvre et de suivi des études (L’équipe de maîtrise d’œuvre devra être choisie si possible avant le terme de la programmation afin qu’elle puisse assister à deux ou trois réunions participatives).

IX- Suivi de la phase esquisse en AMO

X- Suivi des études par logement sur la base du programme établi et accompagnement de l’équipe de maîtrise d’œuvre dans l’interprétation du programme, interface avec les demandes des coopérateurs

XI- Suivi des demandes des coopérateurs habitants au fil de l’élaboration du projet (esquisse, APS, APD, Projet)

 

PHASE III : ACCOMPAGNEMENT ET MISE EN ŒUVRE DE LA SCI COOPERATIVE

XII- Accompagnement à l’élaboration participative et rédaction du règlement de la coopérative conformément à la charte et au projet d’architecture et la formation des diverses commissions de gestion.

XIII- Assistance à la création de la société civile immobilière.

XIV- Elaboration des conventions passées entre les coopérateurs et les autres investisseurs en vue du rachat progressif des parts. (4)

XV- Assistance juridique à la SCI…

XVI- Assistance au lancement de la coopérative pour sa gestion courant et première Assemblée générale. (5)

La mission de l’A.E.R.A. s’achève après l’entrée dans les lieux des coopérateurs accédants lors de la première assemblée générale de la SCI coopérative. Elle transmettra alors à l’associé gérant (l’opérateur HLM) les éléments lui permettant d’assurer le suivi et la gestion sociale, juridique et financière de la coopérative durant la durée de la phase d’accession à la propriété.


II- CONTENU DU PROGRAMME

 

Le programme qui sera remis au Maître d’ouvrage en vue des études sera constitué :

1- d’un préambule et d’une introduction générale fixant le cadre d’élaboration du programme et les objectifs du projet.

2- de la rédaction détaillée de l’ensemble du programme comprenant la description générale de l’organisation du groupement d’habitat, et des règles que se sont donnés les coopérateurs (Charte), ainsi que les données personnalisées par logement (fiches individuelles).

3- de l’organigramme général avec la situation relative des logements, leur spécificité, la situation des équipements et/ou espaces communs, et leurs éventuelles relations de contiguïté, de proximité ou d’accessibilité,

4- des différents tableaux statistiques avec les synthèses chiffrées du nombre de logements, des surfaces demandées, des surfaces annexes intérieures et extérieures, des surfaces utiles, et du SHON.



[1] Voir détail de l’intervention en annexe.

[2] Conception du projet et écriture des premières notes de présentation du projet / RV avec le Maire de Pamiers, conception / préparation et animation de la journée d’information de juin / visite d’immeubles et contacts avec les propriétaires / diffusion de l’information / ouverture et alimentation d’un site Internet / préparation et animation des réunions de futurs habitants / recherches de financeurs extérieurs / recherche et veille documentaire / contacts juridiques / écriture de plusieurs notes de présentation détaillées du projet / prise de contact avec les bailleurs sociaux / travail avec les services de la communauté de communes / prise de contact avec l’AERA et discussion de la mission d’accompagnement / visites de l’immeuble avec les techniciens et architectes / collecte d’informations fiscales et sociales pour définir les aides aux logement des futurs habitants / contacts avec la communauté de communes et avec le Conseil Régional pour le financement de l’animation / écriture des comptes rendus de réunions…

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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 15:08

Invitation-copie-1.jpg

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